
Lorsque sa mère lut cette note, elle s'est dit : « Mon fils n'est pas trop stupide pour apprendre. Il est seulement un peu sourd, je vais l’enseigner moi-même ».
Quand Thomas est décédé en 1931, le peuple américain lui a rendu hommage en éteignant pendant une minute toutes les lumières. Il s'agissait de Thomas Edison, l'inventeur de l'ampoule électrique et du phonographe.
D’autres éléments de sa biographie sont également vraiment intéressants, comme par exemple : à l’âge de 10 ans, il possédait déjà un vrai petit laboratoire de chimie dans le sous-sol de la maison de ses parents pour développer son intelligence pratique, reproduisant ainsi les expériences qu’il trouvait dans les livres.
Ou encore à l’âge de 13 ans il devient pratiquement sourd, et ce handicap influence fortement son caractère. « J'étais exclu de cette forme particulière des relations sociales qu'on appelle le bavardage. Et j'en suis fort heureux... Comme ma surdité me dispensait de participer à ces bavardages, j'avais le temps et la possibilité de réfléchir aux problèmes qui me préoccupaient. »*
Ce comportement renfermé sur la pensée et la réflexion influence aussi l'orientation de ses recherches. Son désir d'améliorer le sort de l'humanité le motive pour plusieurs inventions et décuple son avidité pour la lecture, en particulier des ouvrages de chimie, d’électricité, de physique et de mécanique.
Ce qui me frappe dans son expérience de vie c’est qu’il ne s’est jamais laissé enfermer dans un moule. Le premier étant celui de l’école qui l’a rejeté comme incapable et stupide. Sa mère n’a pas accepté ce verdict et l’a encouragé à apprendre certainement d’une manière différente de celle pratiquée alors à l’école. D’où ce laboratoire dès l’âge de 10 ans.
Il a également transformé son handicap en un point fort pour aller à ce qu’il considérait comme essentiel : améliorer le sort de l’humanité. Il n’a pas accepté d’être un pauvre individu inutile et coupé des autres.
Certes nous ne sommes pas des Thomas Edison en puissance, mais… être alerte sur les modèles ou « moules » que nous renvoie continuellement la société comme étant la seule voie ou issue possible, n’est-ce pas important ?
Combien de fois ne nous arrive-t-il pas de nous rabaisser, de croire que l’on n’est pas capable parce que justement on ne rentre pas dans le « moule » ?
Et alors !!! Au contraire, osons faire confiance dans nos capacités, dans notre vision même si celle-ci semble être en dehors de ce qui admis.
*Thomas Alva Edison, « Mémoires et observations », traduction Max Roth, éditions Flammarion, Paris, 1949