
Quand la grue géante souleva la statue de son socle elle était très très lourde et des fissures apparurent ici et là. Comble de malheur la pluie se mit à tomber. Le supérieur du monastère décida de faire reposer la statue sur son socle pour la couvrir d'une large bâche afin de la protéger.
Pendant la nuit, le supérieur revint vérifier l'installation avec une lampe de poche. Alors qu'il promenait le faisceau lumineux sur la statue, un point brillant attira son attention. En examinant de plus près, il comprit que sous la glaise il y avait un autre matériau. Avec un marteau et un ciseau il entreprit de casser l'enveloppe. Après plusieurs heures d'efforts il se trouva face à un Bouddha en or massif.
Les historiens prétendent que des moines du Siam, réalisant que leur pays serait bientôt envahi, décidèrent de couvrir leur précieux Bouddha d'une épaisse couche de boue. Il semble que tous les moines furent assassinés. Ainsi le secret ne fut jamais connu avant 1957.*
Ne sommes nous pas un peu comme le Bouddha d'argile ? Peu à peu nous nous laissons couvrir d'une écorce épaisse constituée de nos peurs, de nos doutes, de notre éducation, même de nos certitudes, que sais-je encore... En dessous, il y a notre être réel qui est spirituel, complet, parfait, à l’image et à la ressemblance du bien, Dieu. Tout comme l’or le plus pur, l’essence même de notre être n’est pas contaminée ni attaquée ni même déformée par cette couche qui semble si épaisse et à laquelle nous nous identifions trop souvent.
Ce qui est rassurant, c’est d’être conscient que c’est l’Esprit, Dieu qui brise progressive-ment cette carapace . Comment ? Mary Baker Eddy donne une « recette » pour y arriver.
En effet, elle écrit : « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai,
et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. »
Dans la mesure où nous sommes de plus en plus conscients de notre perfection, nous la
vivons naturellement dans notre expérience quotidienne et cela est suffisant pour briser la carapace d’argile.
* Jack Canfield, Bouillon de poulet pour l’âme